Philippe Nolland, Maire de Pithiviers,
Françoise Jory, Adjointe au Maire chargée de l’Action Culturelle,
et le Conseil Municipal,
vous invitent au vernissage de l’exposition
une promesse de bonheur ? par Anne Rochette,
en partenariat avec l’association Le pays où le ciel est toujours bleu,
le samedi 18 juin à 17h, à La Chapelle-Espace d’art contemporain -
Rue de Senives - Pithiviers.
Dans une note de bas de page, à la périphérie d’un texte où il parle du bonheur, de l’amour, de la petite vérole, de la laideur et de la beauté, Stendhal lâche une petite phrase. « La beauté n’est que la promesse du bonheur. » Il parle de la beauté d’une femme aimée. Je pense à cette beauté dont on n’ose parfois pas dire le nom quand on parle d’art, et qui pour chacun.e de nous a un sens unique.
J’ai trouvé la chapelle de Pithiviers belle. J’y ai donc trouvé une promesse. Cette chapelle nous accueille comme un espace matriciel, toute en surfaces courbes, habitée déjà par un ciel sans horizon peuplé de deux anges musiciens et d’angelots batifolant dans les nuages et la lumière…
Devant ce ciel peint par Ange-René Ravaut en 1791, j’ai voulu revisiter trois pièces anciennes pour les composer en une saynète à occuper de nos corps, ou rêver. Le grand fût en résine polyester, arbre tronqué approprié en 2012 d’un petit paysage de Louis Cabat, verticale noire parcourue de veines jaunes et vertes ; la forme en terre cuite d’un chien endormi, enroulé sur son sommeil, et le banc au collier, en résine acrylique, avec ses perles oubliées là par une géante cousine de Peau d’Âne à la robe couleur de ciel.
Dans la petite nef ovale, antichambre de ce paysage en attente, se tient une forme noire, urne, babouchka, grenade sans goupille…soit un grand objet sans fonction apparente, ou bien une sculpture de taille moyenne d’un silence opaque. Son profil reprend le plan surprenant de la chapelle, l’écho se fera peut-être entre contenant et contenu. Ce noyau noir est entouré de quatre dessertes, sur chacune trône une paire de têtes/vases, que j’appelle familièrement mes potiches, figures incertaines où les organes se distribuent symétriquement sur ce qui pourrait être un vase, ce qui pourrait être une tête, ce qui est l’un et l’autre, fonction décorative et présence mutique côte à côte.
En imaginant que chaque pièce pourrait être un retour de promesse…