Le bout du monde, 2019 - Grès émaillé, verre, miroir
Dans ma pratique artistique, peinture, céramique et photographie sont intimement liées. Ma peinture est essentiellement présente dans un rapport à la volumétrie et se transpose dans la céramique. Les sculptures en terre cuite émaillée stabilisent les formes et la matière et font naître la solidification du souvenir. Les photographies de paysages, en particulier ceux de haute montagne en noir et blanc cristallisent la naissance des œuvres.
Il y a une pensée du paysage. Une recherche de reconnaissance, une tentative de mise au point et d’éclairage, sur une exploration presque mystique des territoires de grande solitude.
L’installation « Le bout du monde » est conçue spécialement pour La borne : espace de théâtralisation, lieu de rencontre et de dialogue entre mes médiums de prédilection.
Les grands volumes de terre froissée, solidifiés par la cuisson haute température, se mêlent aux rouleaux de terre cuite pour devenir des figures observantes et observées, habitant pour quelque temps une atmosphère où s’entrelacent tension et contemplation. La représentation d’une géologie mentale.
Le rapport à la vitrine tient une place essentielle. Il s’agit de créer une interaction avec le spectateur qui déambule, passe ou contemple. Se laisser séduire, s’approcher et s’interroger sur la matière, sans jamais parvenir à atteindre l’envers du décor.
Œuvres réalisées en coproduction avec l’École d’art du Beauvaisis. Je remercie Hélène Lallier, directrice de l’école d’art ainsi que Patrice Deschamps et Fabien Savary pour leur présence et leur soutien technique durant la réalisation du projet.