Le container qui par sa forme ressemble à une malle de luxe, m’a dicté l’idée d’une « garniture cosy ». En effet, ce mobilier recouvert de zinc brossé est un objet soigné. Un écrin où je propose un mariage de genres : de la toile de Jouy créée au XVIIIe siècle et des pois de couleurs acidulées néo-pop. Si le lit existe, du moins sa structure métallique (le sommier), ce dernier est refermé dans son écrin. Des pois multicolores en volume font écho à ceux peints sur la toile de la « chambre ». Dans le conte de La princesse au petit pois, dix matelas superposés cachent l’unique petit pois qui maintient la princesse éveillée toute la nuit.
Des gens dorment dehors dans la rue. Les cauchemars, les insomnies nous épuisent.
Je vois La borne comme une vitrine ou un caveau, où je peux évoquer la mythologie, Diane chassant un cerf, les théories sur la lumière et les couleurs, de Newton, de Goethe et de Chevreul, qui sont pour les peintres des « passages » obligés.