Du 7 au 30 janvier 2011
Chinon / place de la Fontaine


Christian Bonnefoi


La borne à Chinon


Saint Nicolas des Eaux, 2007
Dessin sur toile (acrylique, graphite)

Le dessin sur toile libre, intitulé « Saint Nicolas des Eaux », mesure 1,70 x 13 m. A la différence d’un tableau, une telle longueur ne permet pas de saisir l’ensemble d’un seul coup d’œil, qu’il soit posé à plat sur un mur ou, comme ici, dans la situation d’un serpent qui danse.

A plat, le mode d’approche qu’il suggère est celui de la marche, ou celui des rouleaux de la peinture chinoise, une main enroulant, l’autre déroulant, et ne laissant comme fil conducteur que la mémoire qui conserve à sa manière, sur un mode méditatif détaché en partie du visuel, le souvenir de l’ensemble. Ici, dans sa position serpentine, le dessin est donné d’un coup, comme un tableau  ; mais les contournements méandres et plis ne permettent pas de voir ni le continu ni la suite des séquences  : certaines sont cachés, d’autres ne présentent que le revers ou le dos : cette manière de présenter le dessin, à partir du moment où elle implique l’espace réel de La borne, et les ouvertures qui lui sont propres, le déplace dans une situation sculpturale où le mouvement du spectateur autour de l’œuvre devient une nécessité. Mais plutôt qu’une sculpture, l’aspect de surface propre au dessin et la souplesse de la toile, suggère l’image du drapé classique, qui est une forme dans la forme, une forme qui en redouble une autre (le corps) tout en s’en séparant, un caché-montré.

J’ai choisi de présenter ce dessin de cette manière pour montrer que le mode d’exposition est partie prenante de la forme et de sa conception, que ces deux dimensions sont dans une relation dialectique toujours en mouvement.

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