Le cratère, 2011 - Impression numérique sur bâche, œillets, clous acier
Alguorescence, 2010 - Polystyrène extrudé
Stèle morphogénique blanche, 2012 - Staturoc
The Last Piece of Wasteland, 2011 - Plâtre polyester noir minéral
La proposition de Thomas Tronel-Gauthier pour La borne consiste en un ensemble de pièces intimement liées à la notion d’empreinte qui viennent questionner l’origine des choses. Il poursuit ainsi ses recherches autour de la morphogénèse, ensemble des lois qui déterminent la forme, la structure des tissus, des organes et des organismes, et dont l’étude permet de comprendre l’origine et le façonnement des formes d’un relief. L’eau, élément clé de cette installation, marque le spectateur de son absence.
Au fond de La borne, Le cratère. Cette image étendard se présente comme une figure de l’ellipse, moment de narration interrompu entre deux étapes du processus créatif. Elle offre ainsi un vaste champ d’interprétations qui oscillent de la création à la destruction, entre impact, enfouissement et déterrement.
The Last Piece of Wasteland, au centre, apporte une autre pièce au puzzle. Elle assure une transition de l’image au volume tout en jouant sur la perception en négatif. Cette pièce est issue des pérégrinations de l’artiste en Mer du Nord où il est venu mouler à marée basse, les dessins laissés par l’eau à la surface du sable.
L’Alguorescence qui la domine, évoque cet environnement marin et vient défier de ses quelques grammes en suspend les lois de la gravité terrestre tout en opérant le passage du stabile au mobile.
La Stèle morphogénique, quant à elle, dans la pesanteur de sa masse moulée, relate en filigrane le fantôme d’une peinture disparue aux motifs arborescents tout aussi aléatoires que précis.
La borne recrée ainsi un espace semi naturel in vitro inaccessible à la déambulation, mais dont la circulation visuelle favorise un jeu de dupe entre l’image, le figuré, la matière et son volume.