Mon travail de sculpteur se développe depuis plusieurs années autour de l’idée du paysage, de sa représentation, et de sa définition à travers nos pérégrinations et les changements de points de vue.
« La borne » m’intéresse en tant que lieu clos. Cet espace offre des similitudes avec les jardins japonais qui s’aménagent sur une surface plane, un peu comme une image, avec le mur comme fond à peu de distance. Un espace, dans lequel on entre par le regard, interdit au déplacement physique. Le projet se réapproprie certaines caractéristiques visibles dans ces jardins ; les matériaux, la frontalité de la vision, le rapport à la réduction, au changement d’échelle. Le sable disposé en petits monts irréguliers crée un paysage en miniature où seul le regard a le loisir de se mouvoir. Le mur du fond est un obstacle visuel mais invite également à la déambulation dans une géographie cartographique sans repère.