Montrer une œuvre unique (le tableau) dans un espace unique (l’algéco), c’est peut-être là une vision (f)rigide de l’exposition mais à Orléans tout se dépucelle : le tableau n’est plus tout seul, son espace vital est envahi par une prolifération de barquettes multicolores, de formats divers où viennent se déposer, comme dans des écrins, des objets du quotidien (éponges, coton, cotons-tiges…). Que se passe-t-il à Orléans ?
Les taches colorées qui se jouaient du blanc de la toile, qui s’agençaient entre elles par la logique implacable de son auteur trouvent à ses pieds un écho kitch et décoratif :
« Tu te moques de moi ! » dit la peinture
« Non, bel ami ; je te soigne tout en te blessant. » rétorqua le tapis.
Un algéco échappé d’un chantier ne put s’empêcher de rire et s’exclama :
« Je ne suis plus un numéro, je suis un module libre ! ».
À Orléans tout arrive.